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Webrooming : les points de vente contre-attaquent !

Par Luc Romano, Président de  Jetpulp (ex Add online) agence digitale globale

Fini le furetage en magasin ?

Si l’humain a été doté de deux mains, il a décidé récemment d’en sacrifier une à son SmartPhone, particulièrement lorsqu’il fait ses achats en point de vente. Bien sûr il compare les prix, mais il vérifie aussi la disponibilité d’un article dans une taille ou un coloris différent. Le furetage en magasin ou showrooming[1], qui a pu effrayer certains commerçants, s’est avéré être une opportunité, un détonateur pour développer une activité en ligne en parfaite complémentarité avec un réseau physique.

Le webrooming[2], phénomène inverse du showrooming, prend racine chez le consommateur et apporte de nouvelles opportunités pour développer l’activité et la fidélité des clients.  Le tout puissant Amazon est alors propulsé au rang de catalogue universel et devient le point de départ d’un nouveau parcours d’achat dont le SmartPhone sera le fil conducteur : outil de paiement, de promotion, de relation.

Cet axe du web vers le point de vente représente un volume de transaction cinq fois plus important que son alter ego. Ce phénomène redéfinit en profondeur la manière d’aborder les projets mobiles dans les mois à venir, les bricks & clicks[3] tiennent leur revanche !

Les solutions webrooming

Les services web mobiles ‘in store’ facilitent la connexion du consommateur pour lui proposer d’accéder aux contenus et aux offres des marques, qui optimisent ainsi leur taux de transformation. L’acheteur peut alors télécharger un coupon, accéder à des informations complémentaires, lire des avis d’autres consommateurs, etc.

Avec le phénomène webrooming, les places de marché prennent toute leur dimension : elles ne sont plus un simple canal de vente mais un média à part entière.

Des solutions telles que be2bill du groupe Rentabiliweb permettent de faire passer le paiement dans l’ère de l’omnicanal. Le paiement devient ainsi un engagement du client dans le processus de transformation de la vente physique ou digitale.

Des chiffres qui confirment une tendance

—   69% des consommateurs américains pratiquent le webrooming. (Enquête Harris 2013)

—   46% des consommateurs américains pratiquent le showrooming. (Enquête Harris 2013)

—   x5 C’est l’écart prévu entre le CA du webrooming (1800 MM$) et du e-commerce (370 MM$) aux USA en 2017

—   « Les recherches menées via Amazon sur ordinateurs ont ainsi augmenté de 47% entre septembre 2013 et septembre 2014. » (ComScore, 2014, cité par Superception, http://www.superception.fr/2014/12/20/e-commerce-le-smartphone-au-coeur-de-la-strategie-damazon-pour-le-meilleur-et-pour-le-pire/)

Conclusion

Le Webrooming est donc une tendance de fond qui va profondément faire évoluer les modes de consommation. Attention à ne pas sous-estimer ce phénomène qui se positionne comme une nouvelle opportunité digitale au service des retailers et des clients.

[1] comportement des clients qui viennent en magasin pour découvrir les produits, les manipuler, bénéficier des conseils des vendeurs, mais qui se tournent vers le web au moment de l’acte d’achat.

[2] comportement de reverse showrooming : les clients font toutes leur recherches sur les sites de e-commerce et finalisent leur achat chez un commerçant traditionnel.

[3] commerçant qui adopte une stratégie globale entre son réseau magasin et son activité en ligne, et qui établit une synergie entre les deux. Par opposition aux bricks and mortar, les enseignes uniquement physiques et aux pure players, présents en ligne uniquement.

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Cet article a été rédigé par :


Hélène Leremon

Son credo ? Elle est convaincue qu’il existe une plateforme e-commerce, une technologie, un outil CRM, ou une stratégie qui mène au succès d’une place de marché, d’une enseigne, d’une marque.


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