marketing performer

Le magazine online pour les e-marketeurs

Avec Greenweez, l’Allemagne passe au vert

Après  4 années d’existence, le distributeur Greenweez a réussi à se positionner sur le créneau écolo en France. Désormais, c’est vers l’Allemagne qu’il se tourne pour élargir sa zone de chalandise et étendre son emprise sur le marché bio avant de conquérir l’Europe entière.

Après avoir consolidé son modèle de vente en ligne de produits bio, écologiques et bien-être en France, Greenweez se tourne vers l’Allemagne, un marché déjà sensibilisé aux produits naturels. Dès le mois de mai, l’e-distributeur ouvrira son site marchand. « L’Allemagne est un territoire approprié pour placer notre offre, affirme Romain Roy, co-fondateur de Greenweez. La taille de ce marché laisse entrevoir un large potentiel. Actuellement 75% du catalogue est constitué de produits en provenance de l’Europe dont 30% d’Allemagne ». Un pari audacieux ? « Pas vraiment, rassure-t-il.  Pour réussir sur un marché à l’international, il ne faut pas nécessairement rechercher une offre différente de celle proposée. Nous démarrons donc avec le même catalogue. » Regroupé en 10 univers (home, enfants, cuisine, épicerie, plein air, santé et bien-être, cosmétiques, la mode et l’énergie), le site répertorie près de 34 000 produits, 500 marques y sont commercialisées, et plus de 250 nouveaux produits sont référencés par semaine. Au-delà de proposer un nouveau mode de vie « vivre sain », les deux fondateurs Romain Roy et  Carl de Miranda n’ont qu’une idée en tête : démocratiser les produits bio en créant un canal de distribution transparent et accessible pour les consommateurs, là où certaines enseignes bio s’évertuent à maintenir des prix élevés en rayon.

Priorité : rester un pure-player vert

Malgré des ambitions qui la portent vers l’international, la société Greenweez n’envisage pas un seul instant de transformer son modèle pure player en click and mortar. « De nombreuses études ont démontré qu’un site internet était plus écolo que la distribution physique», commente Romain Roy. Une situation qui cadre bien avec son image écolo-éthique. Aujourd’hui, seul son show-room de 60 m2 situé à Annecy laisse supposer que l’e-distributeur a déjà réfléchi à une stratégie en dur. A l’intérieur, les consommateurs y retirent leurs produits, complètent leurs listes de courses via des ordinateurs. Quant au click and collect ou le drive, ces dispositifs restent encore en marge. Du côté du m-commerce ? La réflexion porte sur une application mobile. « Elle devra être intuitive et dotée d’un moteur de recherche puissant pour répondre rapidement aux requêtes des mobinautes », précise-t-il. Tout en ajoutant que « le mobile représente entre 5 et 6%  du chiffre d’affaires du site et le trafic oscille entre 15 et 20% ». De quoi attirer l’attention sans pour autant se précipiter. Même intention sur la place de marché. «Pour nous, ce n’est pas un axe prioritaire : il est difficile d’y introduire notre catalogue dans son intégralité, explique-t-il. Qui plus est, nous ne souhaitons pas perdre notre avantage économique et être cannibalisé ». Du coup, l’enseigne verte a fait une première incursion sur ebay.

Le marketing digital pour optimiser le ROI

Depuis le début de l’aventure, c’est sur le canal digital que l’entreprise fait ses armes. Pour Romain Roy, « la communication offline ne permet pas de traquer aussi bien ses clients et le ROI est plus facilement mesurable». Résultat, toute la stratégie s’articule autour du SEO, du SEM, des comparateurs, des newsletters. Et sans surprise, Twitter, Pinterest, Youtube et Facebook font partie de l’arsenal. Ces différents points de contacts interagissent avec le service client interne et participent à la satisfaction du client. «La transparence dans le dialogue est nécessaire pour nous, clame-t-il. C’est pourquoi nous sommes très actifs depuis un an sur les réseaux sociaux. Par ailleurs, nous avons plus de 70 000 avis de consommateurs sur le site, c’est un benchmark utile et rassurant pour nos clients ». Une stratégie qui fonctionne. L’entreprise peut aujourd’hui se targuer de disposer d’une base de plus d’un million d’abonnés et de comptabiliser 500 000 visites par mois.

Depuis sa création, Greenweez affiche un taux de croissance à 3 chiffres sur son marché. En 2011, le pure-player a réalisé un chiffre d’affaires de 5 millions d’euros, et 13 millions en 2012. Son développement vers d’autres pays européens dans les prochains mois devrait lui permettre d’atteindre ses objectifs : 25 millions euros CA d’ici 2014. A condition bien sûr que Greenweez parvienne à gérer sa croissance et sa rentabilité tout en maintenant sa promesse de prix bas.

Lire aussi:

    Journaliste :


    Cet article a été rédigé par :


    Hélène Leremon

    Son credo ? Elle est convaincue qu’il existe une plateforme e-commerce, une technologie, un outil CRM, ou une stratégie qui mène au succès d’une place de marché, d’une enseigne, d’une marque.


    email twitter google +

    Un commentaire pour cet article :

    Laisser un commentaire


    *

     caractères disponibles.