Tikamoon : le spécialiste du meuble durable se positionne dans le Top 50 des sites e-commerce

En moins de cinq ans, le site Tikamoon, spécialiste du mobilier massif, a connu une croissance exponentielle et a rejoint le Top 50 des sites e-commerce français. Dirigé par Arnaud Vanpoperinghe, l’ex-directeur général de 2xmoinscher. com (3 Suisses), la société a franchi la barre des 4 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2011.

 « Dans le secteur du meuble design, très concurrentiel, je ne crois pas à l’achat-vente. Un pure player qui présente un business-model de ce type, peut s’attendre à rencontrer des difficultés car il n’y a pas d’unicité dans son offre », déclare d’emblée Arnaud Vanpoperinghe, cofondateur de la société. « Nous dessinons, étudions et faisons fabriquer tous nos meubles. Des équipes d’artisans, de designers, d’ébénistes, travaillent directement pour Tikamoon dans leurs ateliers ». Avec une gamme composée de 1 000 références haut de gamme qui vise toutes les pièces de la maison (salon, chambre, bureau, salle de bain …), Tikamoon s’attaque à un marché déjà occupé par des mastodontes du design tels que Madeindesign.com ou de Vente-unique.com. Alors pour se démarquer, la jeune pousse lilloise a déroulé un plan d’action en trois phases : le prix, la starification des produits et la qualité intrinsèque de chaque objet. « Nous conservons un avantage certain en tant que concepteur, nos marges restent importantes car il n’y a aucun intermédiaire, ce qui nous permet d’être concurrentiels et de disposer d’un budget marketing et communication important ». Actuellement, la gamme de prix s’étend de 100 euros à 1 500 euros et pourrait s’élargir car « Tikamoon réfléchit à une collection low-cost pour être accessible à tous les portefeuilles, à l’image du secteur mode qui propose des gammes Premium ».

Tikamoon, un shopping inspiré

Pour émerger parmi ces sites de design, l’équipe a banni « l’effet catalogue » pour se pencher sur un shopping émotionnel et plus intuitif correspondant au besoin de sa clientèle. Chaque article est ainsi plongé dans une ambiance. Une singularité sur laquelle Tikamoon mise pour faire connaître ses produits. Expérimenté dans les techniques marketing, Arnaud Vanpoperinghe prolonge l’expérience shopping sur les places de marché et les comparateurs. « Les comparateurs sont des fenêtres pour augmenter notre visibilité sur le Web et glaner de nouveaux clients », explique-t-il. Très active, la marque jongle aussi habilement avec les techniques de référencement. Quant aux partenariats, ils prennent une part non négligeable dans la stratégie de la marque. Tikamoon s’est déjà associée aux sites de La Redoute, d’eBay et certaines gammes sont même distribuées chez le VADiste 3 Suisses. Bref, la marque mène une logique d’omniprésence et ne compte pas s’arrêter de sitôt.
Autre point fort : « Nous sommes très en avance sur le retargeting. Dans ce secteur, les produits méritent réflexion avant l’achat. De fait, les consommateurs reviennent plusieurs fois sur le site. C’est important de les capter dès leur première visite, de personnaliser les pages et d’entretenir une relation très forte durant cette période d’observation ». Tikamoon table sur l’e-mailing marketing, les newsletters, les avis consommateurs sur son site et sur son service client composé de 20 personnes qui traitent près de 200 mails quotidiens. Preuve d’une stratégie réussie : en 2011, la société comptabilisait 12 000 clients annuels ; le panier moyen était estimé à 450 euros en moyenne.

Une stratégie de développement à l international

Après l’Allemagne, l’entreprise vise l’Angleterre et la Belgique pour se développer. « Certains produits seront crées spécifiquement pour les pays d’accueil, même si nous conservons un tronc commun d’articles. Notre force est d’avoir privilégié une zone géographique qui nous permet de distribuer rapidement nos produits sur toute la France et à destination de nos proches voisins européens. Même si l’ambition d’expansion est forte, Arnaud Vanpoperinghe rappelle que « l’entreprise n’a pas vocation à devenir un clicks and mortar ». Pour l’heure, la marque réfléchit à un showroom parisien et s’attèle à la création d’un site sur mobile.