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Brandos : l’e-marchand de chaussures suédois met un pied en France

brandosAprès la Suède, l’Allemagne, le Royaume-Uni, les Pays-Bas, le site suédois spécialisé dans la vente de chaussures vient s’implanter en France. Une volonté ? Imposer les marques suédoises comme des références qualité sur le marché tricolore pour se démarquer et talonner les pointures que sont Zalando, Sarenza et Spartoo.

Ouvert depuis le 4 mai, le site français www.brandos.fr vient marcher allègrement sur les plates-bandes des leaders Spartoo, Sarenza et Zalando qui recensent respectivement 720, 600 et 500 marques de chaussures. Précisément, Brandos vient piétiner un marché de 8 milliards d’euros en France  et de 50 milliards d’euros en Europe. « Le marché des chaussures est en pleine croissance et la France a un fort potentiel pour se développer », explique Arnaud Caillot, Country Manager France Brandos. Les premiers cyberacheteurs en Europe sont les Pays Bas et le Royaume-Uni avec 67% des ménages, ensuite la Suède 66% et enfin l’Allemagne 59% et la France 56%.

Avec 5,7 paires de chaussures pour les Françaises par an (selon une étude menée par Spartoo), Brandos espère faire du pied aux femmes mais aussi aux hommes et aux enfants en leur proposant des marques suédoises, différentes de celles présentes sur les sites concurrents. « Notre volonté est de jouer sur la complémentarité : nous aurons toutes les marques de nos concurrents, des marques spécifiques au marché français et des exclusivités de fabricants suédois. Le groupe Brandos AS capitalise ainsi sur ses origines pour lancer de nouvelles modes. Car selon nos études, les pays nordiques véhiculent une image très positive en France, notamment celle de la qualité », indique-t-il. Actuellement, le Suédois propose 223 marques et 21 422 modèles. Le site référent suédois commercialise 450 marques et 22 900 modèles. De quoi donner une idée du nombre de griffes encore à référencer.

Zalando contre Brandos

Qui prendra le pas sur l’autre ? Contrairement à la marque germanique qui a récemment inauguré un show-room à Berlin et lancé sa marque propre, Brandos envisage de se concentrer sur les chaussures. Pas de textile, pas de marque estampillée Brandos, « uniquement des chaussures dont des griffes suédoises comme Björn Borg, Vagabon, Tiger of Sweden qui rencontrent un franc succès dans les pays scandinaves », rappelle Arnaud Caillot. A titre d’exemple, Brandos référence 160 articles de Björn Borg, alors que Zalando en propose 200 dont du textile, 7 sur Spartoo, et aucun article répertorié chez Sarenza. « Nous voulons déjà nous établir en France, rester un pure-player sans chercher à nous diversifier. Le hic avec le textile, c’est que ce marché nécessite une logistique adapté et surtout il y a beaucoup plus de retours que dans les chaussures. Contrairement à Zalando, nous pouvons nous targuer d’avoir un taux de retour dans nos entrepôts (à Malmö) inférieur à 30%.», explique-t-il. Sur les frais de livraison et de retour, les deux marques proposent les mêmes services : des frais offerts  jusqu’à 30 jours.

Pour la communication, Brandos a opté pour les réseaux. Bien évidemment, Facebook est de la partie. Jeux concours, ventes privées, remises promotionnelles, les initiatives ne manquent pas. Quant à créér une f-boutique, la marque hésite : « nous ne comptons pas nous précipiter, nous allons peut-être tenter l’expérience non pas sur l’ensemble du catalogue mais sur une catégorie car nous avons conscience que Facebook ne sera jamais notre levier de croissance. Mais la porte est ouverte car les tendances évoluent ». Twitter n’est pas en reste : « nous utilisons Twitter pour toucher les bloggeurs influents. En fonction des actions que nous menerons, ils pourront relayer l’information ». Une stratégie qui ressemble étrangement à celle mise en place par les plus grandes marques de mode et agro-alimentaire qui font tester leurs produits à ces bien -pensants du web. En revanche, aucune politique n’est confirmée sur Pinterest bien que la marque ait déjà établi ses bases.

Prochaines étapes ? Un site mobile et des ouvertures virtuelles à l’international. « Pour l’instant, nous ne savons pas s‘il va s’agir d’une déclinaison des sites actuels traduits en anglais ou autre ». Evidemment, les règles du jeu change se compliquent lorsqu’il s’agit de gérer sur sa plateforme marchande les multidevises. Pour l’Hexagone, la charte graphique a subi un lifting made in France et le site a été développé en interne.

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Cet article a été rédigé par :


Hélène Leremon

Son credo ? Elle est convaincue qu’il existe une plateforme e-commerce, une technologie, un outil CRM, ou une stratégie qui mène au succès d’une place de marché, d’une enseigne, d’une marque.


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2 commentaires pour cet article :

  1. Syma dit :

    Sympa !
    C’est toujours bienvenue cette concurrence positive qui va faire baisser les prix et augmenter le service (frais de port, etc…) pour le consommateur.
    J’ai envie de dire : Välkomna Brandos ! :)

  2. Hélène Leremon dit :

    Parler de baisse des prix est prématuré. De forte concurrence, oui car ce suédois n’a encore lancé sa machine et n’a encore mis en place sa machine de « guerre ». C’est évident, Brandos ne fait que prendre position sur le marché. Le site va tatonner encore quelques mois avant de mettre en place une vraie stratégie offensive. Lors de l’interview, des questions sont restées sans réponse : 1) le service client qui devrait apporter son lot de surprise ; 2) la gestion des retours. deux points qui ne sont pas à dissocier. Or, l’entrepôt est installé en Suède. Un site aujourd’hui ne doit-il pas réduire au max ses délais de retour pour satisfaire pleinement son client ? showroomprive.com a déjà reflechi à cette problématique.

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